London blues
Publié le 27 Juin 2016
C'est connu, les anglais ne font jamais les choses comme les autres. Cette fois encore, quitte à ce démarquer, autant le faire la manière la plus explosive possible. Le Royaume-Uni va donc quitter l'Europe. Pour un séisme, c'en est un car les conséquences sur l'Europe, sur la distribution des cartes, sur les autres pays européens qui pourrait s'inspirer de ce cas sont à ce jour assez peu connus, même si l'on imagine qu'elles seront gravissimes.
On regrette juste que l'Europe ait attendu un tel séisme pour se bouger et dépoussiérer ses règles souvent trop rigides et à contre-courant du sens pratique et économique des choses. Car derrière ce coup de pied politique se cachent beaucoup de désillusions, beaucoup d'incompréhensions et de peurs qui n'ont pas été entendues à temps par les autorités européennes.
Les agriculteurs français pourront être tentés par cette voie de survie, ceux qui "subissent" l'Europe pourraient s'inspirer de ce ras-le-bol radical. L'Europe est en danger. L'Europe a besoin de se renouveler et de séduire à nouveau.
Et en filigrane, l'Europe est maintenant obligée de traiter la question de l'immigration avec une meilleure coordination car c'est le sujet qui peut le plus pousser les pays européens à se recentrer sur eux-mêmes et à chercher à se protéger en se réappropriant leurs frontières.
Derrière ce Brexit, il y a surtout un refus de devoir se plier aux règles pas toujours claires et pas du tout efficaces de l'UE pour pouvoir se protéger.
L'Europe est malade mais certaines choses peuvent encore être tentées pour qu'elle ne meure pas. Et le remède passe, que l'on veuille ou non, par le contrôle des frontières face au contexte de