Au petit bonheur la chance
Publié le 4 Juillet 2016
Je suis effarée ! Effarée par le parcours du combattant dans le domaine de la santé à Madagascar. Je vous disais dans beaucoup d'articles que mon fils qui a été diagnostiqué dysphasique. Pour arriver à ce diagnostic déjà, c'était toute une histoire. Personne dans le domaine de la santé n'était en mesure de nous conseiller ou de nous orienter sur les démarches à suivre pour un bon diagnostic. Nous avons du chercher par nous-mêmes à quelles portes frapper, quels spécialistes approcher, etc.
C'est par le biais de on-dit et de familles souffrant des mêmes difficultés que nous avons pu entrer en contact avec les orthophoniste et psychomotricienne qui suivent notre fils actuellement. Il n'y a ni structure d'accueil et d'assistance, ni d'entités qui puissent conseiller les familles. Tout çà pour vous dire que c'est comme je le dis plus haut, un vrai parcours du combattant.
Du point de vue du diagnostic, nous en avons entendu des vertes et des pas mûres. On disait au départ que notre fils souffrait de troubles autistiques. Puis d'autres spécialistes ont écarté l'autisme et parlaient de blocage psychologique. Puis d'autres de dysphasie. Nous avons donc durant 6 ans passé d'un diagnostic à un autre sans être vraiment sûrs de ce qu'il en est réellement. Nous avons trouvé que la prise en charge actuelle en orthophonie et en psychomotricité a beaucoup apporté à notre fils qui a énormément progressé en très peu de temps, mais quelque part, nous voyons qu'il y a quelque chose qu'on doit encore approfondir. C'est pour cette raison que nous avons approché un énième pédo-psychiatre qui lui, a écarté autisme, cas psychiatrique et dysphasie et a diagnostiqué un trouble au niveau du cortex qui fait qu'il a actuellement des difficultés sociales et scolaires mais aussi au niveau du comportement.
Nous avons donc une fois de plus réadapté les prises en charge, et remercions le ciel que nous soyons tombés sur ce spécialiste qui a su une bonne fois pour toutes (du moins nous le croyons) mettre le doigt sur ce dont notre fils souffre réellement.
Nous sommes bien entendu heureux d'avoir le bon diagnostic et de pouvoir enfin noue atteler aux traitements, mais je suis personnellement effarée par le temps que nous avons perdu en faux diagnostics et en recherches des bons intervenants, et avons une pensée à ces milliers de familles qui vivent ce genre de chose.
Décidément, c'est au petit bonheur la chance ! Inquiétant que on sait l'enjeu pour l'avenir d'un enfant !!!