La charge mentale, parlons-en !

Publié le 12 Mai 2017

Cela fait des semaines que je ne parle ici que de politique, d'élections, de débats. Il était temps de parler d'autre chose car, vous je ne sais pas, mais moi je commence un peu à saturer sur le sujet. 

Aujourd'hui, je vais parler d'un sujet important que je vois abondamment évoqué ces derniers temps : la charge mentale des mères de famille. Je vis avec un homme de quelques années mon aîné, qui n'est pas de ma génération, qui est de la vieille école en ce qui concerne la gestion du ménage, la place de la femme et de l'homme dans la famille, de la répartition des charges et des tâches, de l'éducation des enfants. Je peux vous dire que ce n'est pas facile quand on n'a pas les mêmes principes sur tous ces points, quand je suis de plein pied dans le 21ème siècle mais que lui a profondément enfoui en lui le souvenir de ses propres parents, de comment ils ont fonctionné. 

C'est pour çà que la question du partage des tâches quotidiennes reste un sujet brûlant chez nous. Bien entendu, c'est un papa formidable pour les enfants, on sent l'effort quotidien qu'il fournit pour être auprès d'eux et les accompagner, mais de mon point de vue, j'ai toujours l'impression que ce n'est jamais assez. Il a fallu que je fasse un énorme travail sur moi pour accepter cette situation, d'autant que je vois chez lui la volonté de s'approcher un peu plus de mes principes.

Aujourd'hui, çà va mieux, on arrive à se débrouiller mais cette histoire de charge mentale est encore très importante dans notre foyer. Du matin au soir, j'ai le sentiment de devoir penser à tout, absolument à tout. Par contre, j'ai réussi à imposer le fait que je ne suis pas parfaite et que je ferai forcément des erreurs. J'ai réussi à imposer mes marques, à laisser les choses telles quelles quand je me sens épuisée, à me consacrer du temps pour moi, à ne pas avoir peur de trouver la maison sens dessus dessous quand je ne me sens pas la force d'y mettre de l'ordre.

En ce qui nous concerne, cette charge repose aujourd'hui essentiellement sur moi, mais j'ai compris qu'il n'était pas possible de renverser la tendance et de la partager du jour au lendemain. C'est ce qui m'a poussé à imposer et à faire accepter que je sois une maman et une épouse faillible, qui commet des erreurs, qui n'est pas parfaite mais qui a toujours à coeur de rendre son mari et ses enfants le plus heureux possible. 

Je ne sais pas vous, mais moi je pense que pour éviter de s'effondrer, il faut donner le maximum comme nous le faisons tous les jours, tout en imposant et en faisant accepter son propre rythme et ses propres limites aux autres pour qu'ils arrêtent de nous accabler. Il y a va de notre épanouissement et par ricochet de celui de nos proches. 

Comment çà se passe chez vous ? 

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Rédigé par Corinne

Publié dans #Humeurs

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M
Bonjour, <br /> <br /> Je m’appelle Noémie et je suis journaliste pour France 2. A la rentrée prochaine, une nouvelle émission verra le jour. Elle sera présentée par Faustine Bollaert (la sympathique animatrice du Meilleur Pâtissier sur M6). Comme ses prédécesseurs (« Toute une histoire » et « Mille et une vies »), la nouvelle émission de Faustine aura pour but de s’intéresser à des questions de société à travers des témoignages en plateau et à travers des reportages. <br /> <br /> Nous nous intéressons actuellement au thème de la « charge mentale » qu’une dessinatrice a illustré à travers une bande dessinée partagée des milliers de fois sur Internet.<br /> Nous sommes donc à la recherche de témoignages de femmes concernées. <br /> Si vous êtes intéressées, n'hésitez pas à me contacter.<br /> <br /> Je suis joignable par mail à noemie.machado@reservoir-prod.fr et au 01 53 88 31 24<br /> <br /> Je vous remercie par avance pour votre attention, <br /> Bien à vous,<br /> <br /> Noémie
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G
Oh cette charge mentale, je peux te dire que je la sens bien certains jours! Ce n'est pas une question de génération pourtant. Monsieur Chéri est bien plus jeune que moi (le joli trentenaire que voilà) et il fait preuve de bonne volonté, mais je dois cependant accepter qu'il ne lui vienne pas à l'idée de passer l'aspirateur, de ranger ou de mettre une machine à tourner, pas plus que de passer au supermarché remplir le frigo quand il est évident que tout cela doit être fait...Sa phrase fétiche? "T'as qu'à demander et je fais avec plaisir"! Oui mais voilà, moi personne ne me demande et je fais quand même ce qu'il faut faire!! Et s'il veut bien faire des choses, il faut se résigner à ce que cela ne soit pas fait dans l'immédiat!! Parfois cela m'épuise, d'autres fois je me dis que quand j'étais seule (divorcée deux enfants), je faisais bien toute seule et qu'il n'est pas là pour ça, il m'apporte plein d'autres choses. M'enfin, certains jours, j'aimerais bien un coup de main spontané. Demander est aussi épuisant que de faire parfois!
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V
"Du matin au soir, j'ai le sentiment de devoir penser à tout, absolument à tout". Cette phrase décrit bien ma situation. J'ai eu du mal et j'ai encore du mal à l'accepter mais j'ai du me rendre à l'évidence : je ne dois pas attendre de mon époux plus qu'il n'est en mesure de donner. Je vois ses efforts constants pour le ménage, la cuisine, les enfants, les devoirs donc cela m'aide à supporter. J'ai fini par comprendre que l'homme, bien qu'étant désigné comme le chef de famille, n'est pas toujours un "leader" mais peut aussi être un exécutant. Dans ce cas, la charge mentale incombe à la femme, elle pourra essayer de déléguer mais même là ce sera encore à elle à penser à toutes les tâches (charges) qu'il va falloir déléguer.
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O
Je n'ai pas d'enfant mais j'ai également un mari de génération différente de la mienne. Pourtant j'ai la chance qu'il soit tout à fait moderne dans tout et notamment dans le partage des taches ménagères ou autres donc je ne peux que m'en réjouir. Incroyable que de nos jours certains hommes ne parviennent pas à constater l'évolution de fait, mais l'essentiel est de trouver l'équilibre qui rend le tout supportable - quand c'est possible, ce qui à un moment peut aussi ne plus être le cas.
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M
Je suis seule donc pas d'autre choix. Mais je tente de ralentir et de trouver mon rythme. <br /> Quand j'étais mariée, mon ex mari ne faisait absolument rien, sauf la cuisine de temps en temps. C'est quelque chose qui comptera beaucoup pour moi dans une prochaine relation - je ne supporterais plus de porter tout le "ménage" seule. C'est éreintant et épuisant. Mes parents partageaient les tâches du foyer donc le contraire me choque encore beaucoup...
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